Il y a des soirs comme ça où tu me manques. Terriblement. Tes bras où j’allais me réfugier pour oublier mon quotidien trop ordinaire, ils me manquent. Tes bras où j’oubliais mes complexes, mes craintes. Tes bras entre lesquels je me suis abandonnée… Me manquent aussi de manière cruelle tes baisers qui faisaient revivre la femme charnelle que je suis au fond de moi. Et ces rêves de nous que je me plaisais à traduire en mots pour le simple plaisir de savoir que tu les lirais, ils me manquent… Je n’ai plus de mots…
…
Je suis une femme raisonnable. Je l’étais, à tout le moins. Mais même si je sais que je ne peux plus rêver de toi, même si je sais que nos caresses sont du passé, je ne peux m’empêcher d’entendre le son de ta jouissance au creux de mes nuits trop froides. Je n’arrive pas à renoncer à revivre, derrière mes paupières closes, ces instants de pur bonheur où tu me faisais l’amour.
J’entends encore ta voix qui murmure que je suis femme. Je t’entends m’appeler « mon ange »…
Et le temps qui passe ne parvient pas à effacer l’intensité de ce que j’ai ressenti… Mon cÅ“ur, il fait encore des bonds dans ma poitrine quand je pense à nous. La pensée de toi, de ta peau douce et chaude contre la mienne, réussit encore à mettre mon corps en émoi. Le temps n’a pas encore commencé à éroder cette envie de toi… La volupté de nos corps qui reposent après l’extase, mon sexe ne l’a pas oubliée. Pas plus que ce moment parfait où, dans tes yeux rivés aux miens, j’ai vu monter la jouissance pour la deuxième fois ce jour-là ...
Et lorsque je suis seule dans mon lit et que je ne réussis plus à trouver, au creux de mes draps, à l’endroit où tu étais couché la dernière fois, une infime trace de l’odeur de ta peau, j’essaie de me souvenir du bien que nous nous sommes fait…
Merci pour nos moments de douceur. Ils m’ont rendue infiniment heureuse…